Dans le contexte actuel de Covid-19, et avec les libertés que nous avons encore en Australie, tout le monde est relativement sur la défensive, voire parano. Y compris moi.
Il y a 3 semaines, Matis a toussé à la crèche. On savait bien qu’il toussait, il le fait presque tous les jours depuis leurs débuts en collectivité en septembre dernier. Sauf que ce jour là, il a toussé très fort pendant sa sieste, au point où les dames ont cru qu’il allait vomir et la directrice dont le bureau est juste à coté du dortoir l’a entendu à travers le mur.
Elle nous a donc appelé pour récupérer les enfants et consulter un médecin.
Le médecin s’est contenté d’une conversation téléphonique pour nous dire que faire un test de Covid-19, par précaution. En apprenant ça, la directrice de la crèche a paniqué. Elle m’a appelé 5 fois, en me disant que je devais la rappeler de toute urgence, puis elle a envoyé un email à tous les parents de la crèche pour leur dire qu’un enfant du centre avait été testé pour le coronavirus et qu’on attendait les résultats. Elle a aussi demandé aux personnes qui s’étaient occupées des canetons de se mettre en auto-quarantaine.
Je comprends sa démarche mais sur le moment je me suis sentie un peu pointée du doigt. Et puis, franchement j’étais étonnée qu’on soit les premiers avec un enfant avec de la toux ou un nez qui coule à qui on demandait de faire un test de Covid.
Manque de chance, les résultats ont pris 5 jours à arriver car c’était le weekend de Pâques. Mais ouf, c’était négatif.
Un autre jour, alors que nous faisions notre petite sortie plage du matin pour faire des châteaux de sable, une dame nous a dit de faire attention à ne pas mettre nos serviettes sur le sable, que ses amis qui venaient de partir nous avaient jugé parce que ça faisait trop « bronzette » et pas assez « on fait de l’exercice ».
Ça nous a fait sourire parce qu’à notre arrivée, on s’était dit que ce groupe de nageurs ne respectait pas le social distancing, ils étaient bien plus de 2 personnes et avaient bien moins de 1.5m entre eux. Booh pas bien. Au final, tout le monde se juge et tout le monde ne fait un peu que ce qu’il veut.
Le plus hallucinant, c’est que les personnes qu’on voit en groupe et qui respectent mal les gestes barrières sont souvent des personnes âgées, celles qu’on essaye de protéger par dessus tout.
L’autre jour, alors que je sortais avec les canetons dans la poussette, un vieux monsieur m’a demandé s’ils faisaient leur nuits. J’ai dit que oui. Pour féliciter les enfants il a frotté les cheveux de Matis en disant « Good boy ». Je lui ai rétorqué de ne pas le toucher, non mais oh !
Depuis je mets mes écouteurs pour qu’on ne vienne pas me faire la causette, parce que les canetons sont l’objet de nombreux sourires, remarques et questions.
Même chose au cabinet médical (on y était pour des vaccins cette fois), un soignant d’un certain âge a fait une petite caresse sur le menton de Coco. Sans rien me demander. Je ne sais pas si ses mains étaient propres ni quelle personne malade il avait touché avant. Même quand on n’est pas dans une pandémie, je ne suis pas d’accord qu’on touche mes enfants sans mon accord.
Mais je ne vais pas jeter la pierre qu’aux anciens, puisqu’une adolescente est venue scanner ses articles à la caisse self service alors que j’étais encore en train d’ensacher mes achats. Je lui ai gentiment de dit back off. En temps normal ça m’aurait un peu énervé aussi, mais il y a des fois où tu as envie de dire « JE SUIS CONTAMINÉE, OK ? ÉCARTEZ VOUS, JE FAIS MES COURSES » 😆
Pour finir, je partage cette vidéo qui explique bien ce qu’on peut faire et ne pas faire