Archive | janvier, 2011

Punta del Diablo

30 Jan

L’avantage de l’Uruguay, c’est que c’est un tout petit pays. A seulement 4 heures de bus de Montevideo, se trouve une des plus belles plages : Punta Del Diablo. C’est en fait un petit village de pêcheurs qui est plein développement touristique. Pour l’instant les routes ne sont encore qu’en terre battue mais on voit que les maisons et les auberges sont assez récentes et on dirait qu’elles ont poussé comme des champignons pendant l’hiver précèdent.

Sur la plage, de vieux bateaux de pêche colorés s’entassent au milieu des centaines de parasols de touristes argentins venus la pour leur vacances d’été.

Au restaurant ou devant les petites bicoques on voit souvent des petits concerts en pleine journée, de musique jazzy ou folklore uruguayenne ou brésilienne. Trompette et melodica au rendez vous. Fanch, qu’est-ce que tu fais encore a Biarritz ???!!

 

Mais surtout, du surf, du surf et du surf ! Je me suis bien régalée car l’auberge ou je logeais, le Diablo Tranquillo, était parfaitement installé sur la plage, avec une petite droite correcte juste devant. J’ai surfé 4 fois pendant le weekend, et samedi matin, quelques dauphins sont venus nous faire coucou. Je n’ai pas vu plus qu’une rapide pointe d’ailerons et une tache sombre sous l’eau, mais c’est déjà ca non ? !  Il y avait aussi des centaines de petites meduses qui ressemblait a des capotes flottantes, comme sil elles avaient une petite voile. Heureusement, elles n’avaient pas de tentacules  et ne piquaient pas. On en trouvait plein au bord de l’eau.L’eau qui était assez fraiche m’a obligee a surfer en shorty – la première fois depuis le début de mon voyage !

Cote plage, le sable n’est pas d’une grande finesse, mais le soleil cogne très fort, et même avec une bonne couche d’écran total, les coups de soleil sont garantis ! D’après mon guide, il y a un trou dans la couche d’ozone…parce qu’il n’y a pas assez de pollution ! Qui l’eut cru ?

Punta del diablo

Estudiando en Montevideo

28 Jan

Après une nouvelle mission de 22 heures de bus depuis Florianopolis, je suis arrivée, une semaine en avance a Montevideo (pour fuir la pluie brésilienne), la capitale de l’Uruguay. Objectif : apprendre l’espagnol, a fond les ballons.

Pour mon premier cours, je me suis retrouvée dans un groupe de débutants qui apprenait les verbes Ser et Estar. Le prof a tout de suite vu que je n’en était quand même pas a ce point la, et m’a mise en cours particulier pour le reste de la semaine, en attendant de trouver d’autres élèves de mon niveau. Jusque la, je révise surtout les temps. J’ai l’impression que mon niveau baisse de jour en jour parce que j’essaye d’utiliser les bonnes conjugaisons et ca me prend tellement de temps que je balbutie alors qu’avant, au moins, je parlais…

Niveau climat : je n’ai pas regrette mon choix : il fait super chaud – trop même- et c’est un pays ou il ne pleut presque jamais. Enfin au sec !

J’ai d’abord logé dans une auberge de jeunesse dans le vieux centre : la ciudad vieja. Mais il n’y avait que des couples et des groupes qui ne se mélangeait pas alors je me suis sentie un peu seule.

Le lendemain, j’ai emménagé chez Gustavo, un hôte de couch surfing qui vit avec son père. Je me suis dit que loger chez l’habitant allait forcément améliorer mon espagnol. Pas évident pourtant ! Gustavo parle super vite, et ici ils prononcent les Y et les LL comme des «ch » ou des « j » et ils disent « Vos » a la place de « Tu » (avec bien sur une nouvelle conjugaison). Quand a son père,qui ressemble a Mr Propre en plus vieux– vraiment très gentil – il est sourd depuis 25 ans. Donc il sait parler, mais comme il ne s’entend pas parler, il ne fait pas beaucoup d’efforts pour articuler non plus. Pas le top pour communiquer !

Comme j’ai cours d’espagnol tous les matins, je profite de l’après midi pour faire des visites.

L’architecture de la ville en général est un mixte de vielles maisons bien moulées mais très défraîchies, et souvent couvertes de graffitis, d’horrible immeubles en verre couverts de climatiseurs poussiéreux, et de bâtiments « art deco », très tendance en Uruguay. Il y a beaucoup de rues pleines de charme, arborées de platanes comme a la concession française de Shanghai. Le tout donne une idée assez inconsistante de la ville, on a envie de dire que c’est beau et que c’est moche a la fois.

J’ai visité la Cuidad Vieja – caminando sola- qui est un peu craignos la nuit, mais bien remplie de policia turistica pendant la journée (et moi j’ai bien sur mon sifflet-boussole au cas ou!). Je suis allée voir le Mercado del Puerto, car c’est parait-il une attraction touristique. En fait, cela n’a a mon avis rien d’un marché, puisqu’il n’y a que des restaurants et boutiques souvenirs. En moins de 3 minutes, je me suis fait attraper par les rabatteurs d’un restaurant, deux d’entre eux m’ont filé leur numéro, un autre a voulu faire une photo avec moi, et on m’a donné deux petits verres de Medio y Medio (sorte de champagne local) gratuits. Au moins, ils sont accueillants !

Dans les rues environnantes, les boutiques trendy vendent des tas de trucs fait avec des peaux de vaches : tapis, manteaux, etc…aussi beaucoup de Mate, la tasse / calebasse enrobée de cuir dans lequel ils boivent la boisson du même nom, avec une paille en argent. Les uruguayens en sont fanas ! En moyenne dans un bus, il y a au moins 3 personnes (source : statistiques de Nath-Nath) avec un thermos et sa calebasse de mate !

Un autre jour je suis me suis baladée depuis le quartier de Palermo, ou je prend mes cours – jusqu’au quartier de Pocito, la ou se trouve la plus grande plage de Montevideo. J’ai marché pendant presque 3 heures, en passant par le superbe Parque Rodo, un petit parc avec des palmiers, des plans d’eau, une expo de photo sur le tango et des coins ombragés avec des tables en mosaïques style Parc Guel, super mignon !

J’ai aussi longé la Rambla, la promenade qui longe le bord de mer au Sud de la ville. C’est un parcours idéal pour courir ou faire du vélo, mais les plages en elles-mêmes ne sont pas fantastiques.

Mercredi après midi,je suis allée a Atlantida, une petite station balnéaire a 30 km de Montevideo, avec Matias, un uruguayen rencontre dans le bus en venant de Florianopolis. On s’est d’abord mis a table pour que je goute les spécialités du pays : de la bidoche braisée !! J’étais toute excitée parce que j’adore la viande, mais j’ai vite déchanté quand on nous a apporte des tripes, des reins de vache et du boudin. Beurk ! Les tripes étaient toutes crémeuses a l’intérieur, je m’y résoudrai pas ! Heureusement, il y avait aussi de l’Asado – LA spécialité du pays – genre de cote de bœuf braisée, et ca c’était délicieux. Bien sur, on s’est aussi rincé le palais avec une bouteille de vin rouge de la région Canelones, qui m’a laissée un peu étourdie. Pas grave, je ne travaille pas !

Après ce festin, rien de tel qu’une bonne sieste au soleil. La plage ressemblait un peu aux landes, avec une grande dune de sable qui la séparait de la ville. Par contre, la mer était de couleur marronnasse, c’est en fait une mer-riviere qui s’appelle Rio de la Plata. Plus fraiche qu’au Brésil, mais baignable dans tous les cas !

Pendant les soirées, je ne me suis pas ennuyée non plus.

Des mon premier soir, Gustavo m’a emmenée voir une répétition de Murga. C’est un type de spectacle qui fait partie du célèbre Carnaval d’Uruguay, et qui se joue a l’ouverture et a la fermeture des défilés. C’est un genre de chorale / troupe de théâtre en costumes burlesques – sauf aux répétitions comme ce jour la – qui chante des chansons sur des thèmes de société et d’actualité, un peu comiques ( pour ceux qui comprennent les paroles, hum-hum) et avec un fond de percussions. Vous l’aurez compris, je n’ai pas tout compris.

Le lendemain, Gustavo et son père m’ont cuisiné de l’asado fait maison. Au fond du jardin, ils ont un barbecue énorme, comme une grosse cheminée, avec un panier en acier dans lequel ils font du feu, et récupèrent les braises, pour les placer sous la grille du barbecue, juste a coté. Un régal ! Il paraît que les uruguayens mangent 15 kg de viande par personne par an, je veux bien les suivre !

Jeudi soir, nous avons rejoint un groupe de couch surfing pour le meeting hebdomadaire, qui tombait aussi le jour officiel du début du carnaval 2011. L’Uruguay est très fier de son carnaval, le plus long du monde, qui peut durer jusqu’à 80 jours.

Le défilé commençait avec trois chars qui pressentaient les 3 reines qui avaient été élues précédemment, et leurs dauphines, qui faisaient coucou depuis leurs chars. Puis ont suivi les parades de nanas en strings et plumes, des types en guignols, des poupées géantes comme a Bayonne, des tambours etc etc… et ce n’est que le début, ca reprend jeudi prochain avec « Las llamadas » !

Montevideo

Top of Brazil (vu du Cristo et d’ailleurs)

23 Jan

Le Brésil c’est comme a Galaswinda, y’a  du soleil et des nanas ! Bon …coté soleil, pas sur, mais coté nanas… je ne recommande pas cette destination pour un voyage de noces ! Trop de créatures de rêve ! Après, savoir si c’est des miss «Caoutchouc » comme ils les appellent, c’est une autre affaire…

Comme je parle toujours de voitures, bus, métro etc dans mes «Best Of pays» – c’est vrai que c’est un peu mon quotidien – voilà pour la section transports :
– C’est très difficile d’acheter des billets d’avion ou de bus par internet quand on est étranger, il faut souvent avoir un numéro d’identité nationale brésilien, ou une carte American Express, ou je ne sais quoi encore …qui te rendent la vie impossible. Le problème c’est que les agences de voyages pour aider les pauvres touristes complètement largués comme moi ne courent pas les rues. Heureusement j’avais Carlos !
– Dans les bus, il y a toujours un tourniquet. C’est une obsession … et c’est trop chiant ! Ils en ont mis même dans le bus qui quitte l’aéroport – pratique pour passer avec la valise ! Gros malins ! Et le chauffeur n’attend pas que vous ayez passé le tourniquet pour démarrer en trombe ou freiner brusquement ! Un vrai parcours du combattant !

Niveau budget, contrairement à ce qu’on peut s’imaginer, ce n’est pas une destination très bon marché. Ok, les Havaianas coutent entre 10 et 15 euros, les bikinis sont à partir de 20 euros, mais pour tout le reste ca s’approche des prix Européens. Et encore, je n’y étais pas pour le Carnaval ou les prix atteignent des sommes incroyables dans les hôtels, restaurants et transports. Je me tâte encore a y aller au mois de Mars pour le Carnaval de Rio…

Au Brésil, il y a une façon particulière de se moucher : ne pas se moucher ! Jamais ! A la place, les gens inspirent leur morve d’un coup sec (et ils en ont beaucoup!) en faisant un bruit très gracieux « RRRRRRuit ! » Dans le bus, c’est presque une symphonie ! J’ai essayé moi-même de le faire mais je n’y arrive toujours pas…au prochain rhume peut être… Carlos m’a confirmé que ce n’est pas très bien élevé de faire ca (sauf qu’après coup je l’ai surpris entrain de le faire lui aussi!), mais apparemment c’est encore PIRE si tu te mouches en public avec un Kleenex ! C’est comme si tu te curais le nez devant tout le monde. Si tu prends un kleenex, va au moins de cacher aux toilettes ! Sinon, honte honte honte !

J’ai aussi été surprise de voir le nombre de gens de plus de 25 ans avec des appareils dentaires, deja apres 16 ans je trouve ca tard… C’est comme si cette technologie venait seulement d’arriver au Brésil et donc, tous les adultes s’y mettent, quelque soit leur âge, le nombre d’enfants qu’ils ont etc…. C’est bizarre, mais j’avoue que dans certains cas, mieux vaut tard que jamais…

Niveau langue, ce n’était pas du gâteau. Et non maman, ce n’est pas du français avec des « Cheu » partout. Dans mon cas, mon portugais est l’antipode de mon chinois.  A l’écrit c’était super facile, un mélange de français et d’espagnol. Mais à l’oral, a cause de leur accent de Chico, j’avais vraiment du mal à comprendre ce qu’on me disait.

En parlant de Chico justement… tu veux bouger ton corps ?? Ça tombe bien, au Brésil, la grande mode c’est de mettre la musique techno a fond dans sa voiture, de la garer sur le parking de la plage en laissant les portes ouvertes, et de danser a coté en mini speedo avec 2 ou 3 copains / copines. La classe !

Pour ceux qui sont plus sédentaires : l’heure est à la sieste n’ importe où : en plein centre ville sur un banc, sur un trottoir, sur des talus au milieu des routes… sympa non ? Bon, je dois admettre que ces types devaient être ivres morts, mais on en voit beaucoup !

Florianopolis

23 Jan

 J’ai pu quitter Fortaleza, après 3 jours de pluie intense, quand la date de mon avion était enfin arrivée. Prendre des billets non changeables sous les tropiques, je m’en souviendrai !

Au final, après 8 heures de vol et de transit, je suis arrivée dans le sud du Brésil, à Florianópolis, sous la pluie !! Décidément !
Il pleuvait tellement qu’il y avait eu des inondations les jours précédents faisant même un mort !

Résultat, j’ai passé deux jours coincée a l’auberge, parce que ce qui nous tombait dessus c’était comme un tsunami venant du ciel ! Un parapluie n’y résisterait pas !
J’ai tout juste réussi à surfer rapidement, pendant une heure d’accalmie, sur la plage d’Armacao, dans le Sud Est de l’ile de Santa Catarina, qui d’après ce qui j’ai vu sur les cartes postales est très belle quand il fait beau ! Gggrrr… Regardez la seule et unique photo que j’ai prise de la plage en question ( je l’ai un peu trafiquee sur Picasa pour faire croire qu’il faisait beau).

Gecko, le type qui tenait l’auberge, avait toujours le sourire et se baladait en mini slip de bain toute la journée. Au moins lui, il gardait le moral.
A part les drinking games du soir avec les autres backpackers coincés la, il n’y avait franchement rien à faire. Et encore les drinking games, deux soirs de suite ca suffit…surtout quand on perd. Mm!

Dommage, car la presqu’ile de Florianópolis est très connue pour ses plages magnifiques, mais pour ma part, j’ai eu ma dose de mauvais temps au Brésil.
J’ai regardé les prévisions de la semaine qui suivait, déluge interminable, et aux chutes d’Iguaçu, orages toute la semaine.

Ni une ni deux, j’ai pris mon mochilla et on est repartis sur les routes… 22 heures de bus vers le Sud : sunny Uruguay me voilà!
Je vais enfin comprendre un peu ce qu’on me dit ! Enfin j’espère …

Fortaleza (suite.. toute seule)

21 Jan

Lundi, Carlos était rentré à Rio.

J’ai essayé de me débrouiller toute seule pour m’occuper mais ca n’a pas été facile. D’abord pour se déplacer dans la ville : pas de métro, que des bus avec changements systématiques, et des indications contradictoires sans arrêt, le tout en portugech ! Je me suis même retrouvée a hurler sur un chauffeur de bus qui visiblement n’avait pas vu que j’étais étrangère « No falcho portugech, no intiendo NADA !!! » ce qui a fait rire tout le bus, mais n’a pas suffit a fermer le clapet du chauffeur, qui essayait juste de m’aider sans succès.

Je suis allée faire un tour dans le centre, la ou les boutiques de Hamac – très beaux mais beaucoup trop grands pour mon sac a dos – grouillent les rues, et ou les librairies n’ont que des livres en portugais – pas UN lonely planet du Brésil n’est disponible au Brésil, et ce n’est pas faute de le chercher. Une mission inutile.

Le soir, Nathan, un des amis de Carlos qui parle français est venu me chercher et j’ai emménagé chez lui pour les jours suivant. Enfin un peu de compagnie !

Comme je disais au début de l’article, l’une des raisons pour lesquelles je suis venue à Fortaleza était le kitesurf. En fait, ca a été une autre mission incroyable pour trouver une école dans la ville, car la plupart sont a Cumbuco, la ou les logements sont beaucoup trop chers pour moi. Finalement, grâce a Couch Surfing (encore et toujours) j’ai réussi à trouver un prof argentin et son coloc brésilien qui se proposait de faire la traduction si besoin.

Mardi, donc, double challenge : apprendre à manipuler un cerf-volant (j’ai 20 ans de retard la!) et tout ca en portugnol. Au final, je m’en suis sortie avec l’espagnol, a la fin de la journée je savais quel mouvement faire s’il me disait tel ou tel mot – même si je ne saurais pas les redire. Par contre, au niveau du kite, comme c’était la première journée, je n’ai pas pu faire de surf. J’ai seulement appris à manipuler le cerf volant (qui est très très grand) et le vent n’était pas super fort donc c’était difficile. Mais je dois dire qu’il y a eu quelques bourrasques qui ont bien failli m’emporter ! Bon la prochaine fois, je prendrai un cours en anglais !

Mercredi, journée loose. Je devais aller à Cumbuco avec mes profs de Kitesurf, pour cette fois-ci passer a l’étape dans l’eau. Malheureusement au moment où je les ai rejoints, ils m’ont dit qu’il n’y aurait pas assez de vent.

A la place, je suis allée faire un tour au Mercado Central, un grand marché sur plusieurs étages qui vend plein de babioles et de t-shirts souvenirs pour les touristes. C’est un endroit assez horrible (style marche de la contrefaçon chinois), ou je me suis cachée derrière des piliers tellement certaines personnes me dévisageaient, et ou les poussettes bloquaient tout le temps le passage. J’ai acheté un paréo et je me suis taillée vite fait !

J’ai ensuite décidé d’aller surfer à Praia do Futuro. Mais quand j’étais dans le bus, une pluie incroyable s’est abattue, impossible de marcher 10 mètres. Il a d’ailleurs tellement plu ce jour la que c’est passé aux informations, juste après les inondations du Sud de Rio et de Florianopolis (ma prochaine destination, youpi !) J’ai donc trainé pour le déjeuner dans un cyber café, puis on m’a encore envoyé dans un quartier pour rien pour trouver un centre esthétique inexistant, et finalement je suis rentrée a la maison a 15h, après n’avoir rien fait de productif. Sans mon Lonely Planet, je suis perdue !

Apres quelques heures de DVD dans le hamac – je ne sais pas comment les brésiliens arrivent à trouver ca confortable, mais je me dis qu’en persistant je vais finir par aimer ca moi aussi – Nathan est finalement rentré du travail. Le pauvre, je n’ai pas pu m’arrêter de parler tellement j’étais contente d’avoir de la compagnie. J’ai aussi fait un gâteau au chocolat, quel plaisir d’avoir une cuisine autre que les dépotoirs des auberges de jeunesse !

Pour mon dernier jour, je me suis levee tard EXPRES parce que je savais qu’il allait faire mauvais temps, puis j’ai rejoint Juliana, une couch surfeuse bresilienne en vacances. Nous sommes allées au centre commercial ou j’ai enfin pu trouver le guide du routard du Bresil. comme ca je vais enfin pouvoir lire ce que j’ai manque dans les villes précédentes, et avec un peu de chance ce que je vais manquer dans les villes suivantes si la pluie ne cesse pas (presque 800 morts pres de Rio, pas la meilleure saison pour venir au Bresil, en effet). Puis on s’est baladees un peu dans un parc et pres de la plage, mais je pense quand meme que la ville n’a pas un grand interet.

Ma prochaine  destination : Florianopolis, a 7 heures d’avion au Sud du pays ! J’espere avoir un peu plus de fun !

Fortaleza

Fortaleza avec Carlos

21 Jan

J’ai rejoint Carlos, mon hôte de Rio, dans sa famille a Fortaleza, dans le Nord du Brésil. L’idée était de passer le weekend avec lui pour qu’il me montre sa ville, d’assister a un mariage brésilien et de prendre des cours de kitesurf la semaine suivante, car la région de Fortaleza est très ventée et donc très populaire pour ceux qui pratiquent ce sport.

Vendredi, j’étais à peine arrivée de l’avion de Salvador, que les copains de Carlos, avec qui il avait étudié à Paris, sont venus nous chercher pour sortir. Il y avait aussi une fille qui elle ne parlait pas français, Isabelle. J’ai d’abord cru qu’elle sortait avec Romulo, celui qui conduisait. Ils n’arrêtaient pas de se caresser en se parlant, de se prendre dans les bras etc… Puis elle s’est assise sur les genoux de Carlos, pendant que Nathan, le 3e, lui touchait les cheveux et lui faisait des petits bisous sur les mains! Je n’ai pas compris avec qui elle sortait ! Nathan m’a expliqué qu’au Brésil, c’est comme ca, les amis filles & garçons aiment bien se toucher tout le temps sans pour autant qu’il y ait de sous entendus… donc ce n’est pas une salope alors ? Bizarre ! Heureusement, les 3 garçons avaient étudié à Paris et savaient aussi qu’avec les françaises, si tu fais ca, tu te prends un boomerang!

Apres avoir bu quelques bières, on est allés jusqu’à la plage de Cumbuco, a 35 km de Fortaleza, pour aller dans une boite qui s’appelait Aloha. C’est une énorme soirée de concerts live qui a lieu une fois par mois et qui ne fait pas de communication que par le bouche a oreille. Forcément : pas un touriste a l’horizon. Les garçons m’ont avertie avant d’entrer dans la boite que les brésiliens allaient surement me harceler puisque j’étais la seule étrangère. Ils m’ont donc appris à me débarrasser des pots de colle avec des phrases du style « casse toi t’es moche » et m’ont déconseillé la baston – qui était ma suggestion numéro 1. Finalement tout le monde m’a laissée tranquille. Pas eu besoin d’être méchante !

Ils m’ont aussi appris une expression brésilienne « vieille chatte » – ici on parle de l’animal, et non pas du sens figure du même mot en français – ils ont eu du mal à me décrire ce que c’était exactement, mais en gros c’est une fille pas très belle, un peu grosse, qui met trop de maquillage et des vêtements dans lesquels elle est boudinée. J’ai pense que Roseline Groseille de « La vie est un long fleuve tranquille » serait une bonne candidate. Mon grand jeu de la soirée a été d’en trouver… « …et elle, c’est une vieille chatte ? …et celle la, c’en est une ? ».

Les concerts se sont enchainés avec du Human Beat box et des reprises de Black Eyed peas, Lady gaga etc… qui ont tenu toute la foule éveillée jusqu’à l’aube. Au petit matin, l’eau était a 26 degrés, il faisait chaud et on était a la plage … j’étais la seule à avoir envie d’aller me baigner ! Les brésiliens ne réalisent pas la chance qu’ils ont ! Finalement, à force de les attendre pour la baignade je me suis transformée en petit monstre affamé, et je les ai plantés pour aller manger un cheeseburger de survie, a 7h du matin. Yuk !

Le lendemain, après une journée complète de récupération ou les parents de Carlos m’ont nourrie et abreuvée de jus de fruits pressés – je dois préciser qu’ils ont une « bonne », et qu’ici c’est NORMAL d’en avoir une – nous sommes allés au mariage d’un ami d’enfance de Carlos.

Je me suis assise au fond de l’église (histoire de faire une incruste discrète) pendant que Carlos, qui était témoin, était assis au premier rang. La cérémonie était assez similaire à un mariage français, sauf que pour certaines prières, les gens levaient la main comme pour faire « Hi Hitler! » (J’avais aussi vu ca à la messe de Noël au Mexique d’ailleurs). A la fin de la messe, tout le monde a chanté une chanson sur la même mélodie que « Joyeux anniversaire » en agitant leurs 2 mains devant eux. Apparemment les paroles donnaient une bénédiction aux mariés, et n’avaient rien à voir avec ce que chantait Marylin Monroe au président Kennedy…J’ai quand même rigolé toute seule dans mon coin.Qu’est-ce que ‘joyeux anniversaire’ vient faire a la messe, sérieux ?

A la sortie des mariés, leurs copains militaires se sont mis en rang dans l’allée centrale et ont levée leurs épées comme pour faire un tunnel sous lequel devaient passer le couple. Ca me rappelle « passez pompon, les carillons…. » …

Pour la musique du diner, ils avaient embauché un groupe qui jouait tellement fort qu’on ne pouvait pas s’entendre parler. J’étais étonnée que personne ne leur dise quelque chose (evidemment j’etais un peu mal placée pour l’ouvrir), on se serait cru dans un restaurant en Chine. Les mariés ont fait leur « première dance » avant même que le diner ne commence.

Ensuite pendant le repas, la mariée a fait un speech, tout en sanglotant, mais je n’ai pas compris pourquoi (pourquoi ils ne parlent pas en anglais comme tout le monde ?!). Pendant ce temps, la mère de la mariée faisait du gringue à Carlos en lui envoyant des petits clins d’œil ! Dossier ! Puis quand la mariée a jeté le bouquet, deux filles hystériques se sont battues pour l’avoir et l’ont détruit – jusque la, mariage classique – puis elle a aussi lancé une poupée de Saint Antoine, qui a la même signification que le bouquet pour celle qui l’attrape. En ce qui me concerne, pas de mariage cette année !

De leur coté, les garçons pouvaient acheter un morceau de la cravate du marié, en souvenir porte-bonheur ou quelque chose comme ca !

Bref, au final, pas tant de différence avec un mariage français. Sauf que le tout avait commencé par la messe à 20h et s’est fini vers 2 ou 3 heures du matin. Mariage express, un peu comme au Philippines.

J’étais aussi surprise de voir que tout le monde était très bien habillé car l’année dernière j’avais vu des brésiliens à un mariage et ils étaient franchement mal sapés. Mais je crois que cette fois-ci, c’était moi la clocharde avec ma robe de plage trouvée dans les objets trouvés d’une auberge de jeunesse. En fait, les brésiliens mal habillés au mariage français étaient surement en voyage, et invités de dernière minute comme moi !

Dimanche, on est allés à la Praia do Futuro, la plus grande plage de Fortaleza, avec les copains de Carlos. Aller a la plage ici, ca ne veut pas dire s’allonger sur une serviette et faire bronzette. Il n’y a presque pas assez de place sur le sable pour faire ca, car la plage est envahie par les « barracas », les bars de plage qui se partagent tout l’espace. Chaque barraca a sa propre population : les jeunes, les vieux, les gays, les touristes etc… Aller a la plage au Brésil, c’est aller passer l’après midi a une table sous un parasol, dans la barraca qui correspond a ta population. Ensuite, on boit des bières et on mange des crabes tout l’après midi, avec quelques baignades dans le shore break de temps en temps.

La j’ai commencé à me sentir un franchement isolée (la photo ci dessus est trompeuse). Cela faisait trois jours que j’étais comme à une soirée ou tout le monde se connait et ne s’est pas vu depuis longtemps, et moi je ne connais personne. Alors tu discutes 10 minutes pour faire connaissance, puis les gens préfèrent parler avec leurs vieux potes ! Sauf que la, il y avait en plus le problème de la langue. Il y a des jours ou je voudrais pouvoir changer de langue dans mon cerveau, comme je le fais avec Microsoft : panneau de configuration =>option langue régionale… mais la, je rêve !

Salvador do Bahia

14 Jan

Après Itacare, je suis montée jusqu’à Salvador, 3e plus grande ville du Brésil et capitale de l’État de Bahia. J’y ai rejoint Clint, un ami de longue date de mon Nicho, un baroudeur imbattable qui en est a son 4e tour du monde.

Je l’ai retrouvé a l’auberge dans le quartier du vieux centre de Salvador, la ou les rues peuvent être très pentues, les pavés sont défoncés, et les beaux bâtiments sont complètement délabrés. Il y a quand même quelques rues qui ont visiblement obtenu des fonds pour leur rénovation, et les maisons ont été repeintes, un coup en rose, un coup en jaune, un coup en bleu etc… c’est assez mignon. Même si on voit que ces peintures sont encore fraiches, le paysage de ces rues tortueuses et colorées sont devenues un icône de la ville de Salvador, dont les représentations en cartes postales et peintures ne manquent pas dans les échoppes a touristes.

Le vieux centre est situé en haut d’une falaise qui surplombe un quartier assez pourri, au bord de la mer. Pour rejoindre ce quartier pourri (ou il y a un horrible centre commercial pour touristes), on peut soit descendre de la falaise par des rues en lacets, soit prendre un immense ascenseur pour 15 cents (7 euros cents). Le genre d’ascenseur qu’il faudrait a la cote des basques, je prendrais bien une carte d’abonnement a l’année d’ailleurs !

A partir de Salvador, et vers le Nord, les origines africaines du Brésil sont de plus en plus évidentes, par la couleur de peau, l’artisanat, les instruments de musique, les motifs de tissus, et les habits. Dans les rues, on voit souvent des « baianas », des bonnes femmes locales habillées en boubou afro-caribéen : bouts de tissu enroulés autour de la tête et jupons volumineux. Elles aussi sont des icônes de la ville, mais les femmes qui s’habillent encore comme ca sont surtout la pour proposer des photos aux touristes. Je ne suis pas sure qu’une seule d’entre-elles portent le boubou comme habit de tous les jours…

On est aussi allés faire un tour au quartier de Barra, plus recommandé pour les touristes que le vieux centre qui est un peu craignos. C’est un quartier riche au bord de la mer, avec un phare et un petite statue de Jésus. A part ca, rien d’exceptionnel non plus.

Jeudi, c’était aussi le jour de la fête religieuse de Nosso Senhor do Bomfim, l’une des fêtes les plus importantes de Salvador. C’est une genre de défilé, ou les gens – habillés en blanc- marchaient d’une église a une autre avec des fanfares et des chars musicaux, le tout entourés de la foule qui remuait un peu ses fesses sur des rythmes de Samba en buvant des Skol, une bière brésilienne. Clint et moi y avons fait un petit tour, sans vraiment comprendre l’origine ni l’aspect religieux de la fête. Il faut dire qu’on n’est pas non plus allés jusqu’aux églises, ou apparemment il y avait une petite cérémonie de nettoyage des marches… bon, si c’est comme ca !

Sur le chemin du retour, on a vu un groupe de Capoeira faire leur show. J’avais a peine commencé a prendre des photos qu’un type du groupe vient me réclamer de l’argent, a moi, et rien qu’a moi. Je lui dit d’attendre un peu, que je prend des photos. Un autre type du groupe revient a la charge moins d’une minute après. Je lui fait remarquer qu’il peut aussi demander aux autres gens en attendant, mais bien sur j’étais la seule blonde donc il fallait que je paye, et tout de suite. Puisqu’il en était ainsi je lui ai donné mes plus petites pièces a ce goujat, le type a fait la tronche et m’a rendu 10 cents en me disant « pour l’ascenseur »… en gros « barre toi sale gringo radin », et vu leur sale attitude je n’ai pas trainé.

En remontant la falaise par les petites rues, on s’est arrêtés dans un bar boui-boui ou les gens etaient vraiment sympa. Depuis l’une des deux fenêtres de la cabane (disons les choses comme elles sont), on apercevait le port de
plaisance et quelques bâtiments tout beaux et fraichement peints du quartier pourri. La perspective depuis cette fenêtre donnait vraiment une image biaisée de ce qu’est la ville autour ! Un peu comme les tableaux vendus aux touristes…

Le soir, on est allées a la pizzeria avec des gens de l’auberge. En face de moi sur la table d’à coté, un type avait carrément retourné sa chaise pour pourvoir me mater sans arrêt. J’ai demandé a l’anglais qui était en face de moi s’il pouvait décaler sa chaise pour se mettre entre le mateur et moi. La, le débile s’est mis a faire des reproches a l’anglais, comme quoi il ne pouvait plus me voir parce qu’il avait bougé sa chaise. En voilà un qui a bien failli voir une partie de mon corps de très près : mon poing dans sa figure !! Finalement, un groupe de filles blondes s’est installé derrière moi, donc même s’il n’a pas retourné sa chaise dans le bon sens je n’étais plus son seul centre d’intérêt. Weirdo !

Salvador do Bahia

Mac Lovin’ a Itacare, l’homme qui murmurait a l’oreille des jolies filles…

12 Jan

Après 24h de bus depuis Rio, un record qui me fera désormais avaler tranquillement les trajets en bus de seulement 8 heures (trop vite !!), j’ai rejoint Richie Rich a Itacare, dans l’État de Bahia.


Rich qui était la depuis 2 jours connaissait déjà toutes les filles de la ville. De belles nanas bronzées au ventre plat et aux gros seins le saluaient comme les Droles de Dames saluent Charlie « Hiiiii Richiiiiiie ! ». Mac Lovin’ en mode safari ! Il saute sur tout ce qui bouge ! Le pauvre était complètement bouleversé par toutes ces top models, et ne m’a pas épargné de ses commentaires. Mauvaise oreille pourtant, je n’étais pas du même enthousiasme a voir tous ces corps de rêves qui grouillent les rues !

Le premier jour, on a tente de faire une petite session de surf tandem, malgré les vagues pas clean et le courant, et la planche, beaucoup trop petite pour deux. Un échec cuisant ! On n’a pas réussi a prendre une seule vague, mais ce n’est pas comme si tout le monde nous regardaient, nous les deux seuls blonds de la ville !

Le soir on est sortis boire des Caipirinhas dans la rue principale, « la ou ca se passe ». Ça sentait le fruit de la passion a plein nez, devant les bars qui ont des étalages de tas de fruits frais, a choisir pour le jus presse mettent dans les caipririnhas, un délice ! Mac Lovin n’en a pas bu beaucoup car il n’a pas arrêté de tchatcher ce soir la, et même… jusqu’au bout de la nuit ! Regardez d’ailleurs comment il se projette pour les annees a venir…Jeudi, on est allés a la plage de Prainha, en portugais, la petite plage. Pour y aller, il faut marcher dans la jungle, pendant près d’une heure. Il faisait très chaud mais heureusement il y a une petite cascade dans laquelle on peut se baigner en route, comme une thalasso naturelle. A la fin de la jungle, on arrive sur une plage paradisiaque, pas d’hôtel horrible au bord du sable, que des cocotiers et un bar snack boui-boui qui fait des cheeses sticks au barbecue, comme de la raclette en bâtonnets ! Le rêve ! Vendredi, on est allés a Punta, une plage accessible en bateau depuis la plage / rivière d’Itacare. L’eau n’était pas très propre mais les vagues oui ! Ok, elles étaient minuscules mais j’ai quand même profite de surfer TOUTE SEULE dans des vagues clean, et une eau a 26 degrés OK !?! Mac Lovin nous a montre ses muscles en essayant d’attraper un crabe qui courrait sur le sable, et qui lui a échappé en se réfugiant dans un trou. Pas grave Chichie, on t’aime quand même !

Pour le dernier soir de Rich, on est sorti pour boire une Caipirinha, puis deux, puis trois, puis… ca s’est enchainé plus vite qu’on ne le pensait. Je soupçonne Rich d’avoir voulu rester pour draguer plus filles (et pas seulement pour une dernière soirée en ma compagnie). Finalement on a fini par danser la salsa (ou la samba, pas sur) a un rythme endiable, comme les autres.

Samedi, j’ai accompagné Chichie a la gare routière. Encore une fois, Monsieur n’allait pas s’ennuyer a voir le nombre de bombasses qui montaient dans son bus. De mon cote, une fois qu’il était parti, je pouvais ENFIN aller faire mon shopping de bikinis brésiliens (oui, il m’avait interdit d’y aller avant son départ de peur de me voir en maillot string !). Finalement je n’ai acheté qu’un maillot et demi, mais le choix a été difficile, ils sont tous trop beaux !

Les journées qui ont suivies a Itacare n’ont été que plage – eau de coco – et sieste. (photo ci-dessus, prise depuis ma serviette).

Sur la première plage au bout de la rue principale d’Itacare, j’ai pris un cours de Capoiera. C’est un sport de combat d’origine angolaise, que les esclaves pratiquaient en cachette pour continuer a savoir de battre, mais avec de la musique pour faire croire a leur maitre qu’ils ne faisaient que danser. Au fil du temps, la capoiera bresilienne est devenue une danse / combat. J’étais la seule débutante, et un un peu rouillée. En fait il faut faire des souplesses arrières, des ponts, des rondades, des sauts de mains etc… j’aurais mieux fait de commencer au moment ou j’ai arrêté la gym. A la fin du cours le prof m’a dit de faire des pompes et des abdos a la maison… a rajouter sur ma liste de projets 2011 !

Pour mon dernier jour, Meg, une copine australienne de Richard qui travaille aussi a l’auberge m’a emmenée a la plage de Engenhoca, un autre petit paradis perdu, a 20 minutes de bus et 30 minutes de marche d’Itacare. Personne sur la plage ou presque, juste une petite gargote qui vend des snack a base de tapioca. Il y a un gros hôtel en début de construction qui a fait bancroute avant même de finir les travaux. Je me demande combien ca coute de l’acheter maintenant, ca m’intéresse pour ma retraite en auberge de jeunesse…

Bref, Itacare, du reve du reve et encore du reve !

Mac Lovin’
Itacare

Mission 2011

12 Jan

Le voyage et beaucoup de temps libre, ca laisse place a beaucoup d’idées pour de nouveaux projets. Tellement de projets d’ailleurs que je ne pense pas pouvoir retravailler avant septembre ou octobre (et oui !) ….

Au menu, pour 2011 :
– devenir bilingue en espagnol, experte en kite surf et cuisine du monde
– savoir danser le tango argentin, avec une rose dans la bouche !
– finir d’écrire la chanson que j’ai commence au Ukulélé
– apprendre au moins une chanson a l’harmonica
– me teindre les cheveux en châtain, ou me faire un petit tatouage, ou les deux , ou rien du tout
– publier un des mes articles dans un journal (quelqu’un a des contacts ??)
– éditer un livre & photo et une vidéo du voyage
– faire un petit tour d’Europe en rentrant du tour du monde, pour voir mes copains. C’est comme au cross, on ne peut pas s’arrêter de courir d’un seul coup comme ca, les jambes continuent a courir toutes seules, juste un peu moins vite…

Sur ce, meilleurs vœux 2011 a tous ceux qui me lisent !!

Rio de Janeiro en 2011 !

7 Jan

Samedi 1er janvier : C’était journée repos. Carlos et moi n’avons pas réussi a sortir de la maison avant 18h. On a visité le quartier de Lappa, que j’avais découvert dans une sculpture de sable la vieille au soir . C’est le quartier de la night life. Moi je l’ai aussi beaucoup apprécié car c’est le seul quartier qui a mis un minimum d’effort pour faire de la belle architecture, même si la plupart des beaux bâtiments ont besoin d’un coup de peinture, et ceux qui en ont un ont l’air un peu trop neufs. Oui, je suis difficile.

Même si c’était le lendemain du réveillon, les rues se sont remplies petit a petit, et les bars jouaient de la samba a tout-va, et les brésiliens se trémoussaient sur le trottoir devant les fenêtres. Ambiance ambiance ambiance !

Dimanche 2 janvier : Carlos m’a emmenée visiter le Fort Militaire de Copacabana. Il y avait un garde grognon qui n’avait pas le droit de bouger, alors pour se défouler il roulait beaucoup les yeux. Je n’ai pas pu résister a continuer ma série de « bisous » avec lui. Regardez comme il a l’air heureux, hehehe.

Un peu plus loin, malgré les nuages, la plage d’Ipanema était pleine a craquer. Les surfeurs qui n’ont pas de zones réservées surfent entre les touristes, danger de mort assuré.

Carlos m’a demandé si je connaissais l’Acai. (et non pas la saillie !). C’est en fait un genre de jus / glace a l’eau a base d’un fruit hyper énergétique qui a un goût entre date et pruneau. Une sorte de Red Bull bresilien !

Lundi, j’ai retrouvé Luiz, un brésilien rencontré a l’auberge de jeunesse de Miami. Il m’a d’abord emmenée dans la favela de Rocinha, la plus grande favela du monde, pour faire réparer mon appareil photo qui avait rendu l’âme. Comme par miracle, mon appareil s’est auto-ressuscité tout seul, au moment ou le vendeur disait qu’il fallait en acheter un nouveau. Pfiou !

Puis on s’est baladés un peu dans la favela. C’est un amas de maisons pourries et colorées, sur le flanc d’une montagne derrière Ipanema, avec des fils électriques emmêlés partout. J’étais solidement accrochée a mon sac a main mais Luiz m’a rassurée. D’après lui, la favela c’est « safe ». Le boss du quartier est un gros trafiquant de drogue qui ne veut pas que la police se ramène pour une histoire de pick pocket. Résultat, si un type me causait un problème et que ca ramène la police, il se fera descendre par les petits soldats du Boss. Bon, OK c’est « Safe » alors…

Ensuite Luiz m’a emmenée chez lui, juste a cote de la favela… une résidence très très luxe, face a la mer. J’avais toujours entendu ca du Brésil, les riches et les pauvres se côtoient en touche touche, et ca fonctionne. L’appartement des parents de Luiz devait faire au moins 300 mètres carrés, avec un balcon d’au moins 150 mètres tout autour, et 2 bonnes, qui vivent dans la favela et qui travaillent la a plein temps. Tant mieux pour Luiz, dommage que tout ce fric lui soit monté a la tête et en ai fait un type tellement arrogant. Je n’avais qu’une envie s’était de m’en aller !

Finalement j’ai enfin réussi a partir et je suis allée visiter le centre ville. Au Theatro Municipalo, il y avait une présentation Sons et Lumieres du tableau Guerra e Paz, du peintre Brésilien Portinari. Ce tableau a été commandé dans les années 50 pour les bureaux des Nations Unies a New York. Comme ils font des rénovations dans les bureaux en ce moment, le tableau est revenu pour la première fois au Brésil et n’est en exposition que pour quelques semaines a Rio de Janeiro. La présentation était en portugais, donc je n’ai pas tout compris. Le tableau en soit n’était pas très beau, mais il est immense (10 x 14 m) et il y a des effets d’ombres et de mozaiques qui font qu’on peut voir différentes choses suivant la façon de regarder le tableau (d’où l’intérêt des sons et lumières). En fait c’est surtout son histoire qui était intéressante. Et vu la queue qu’il y avait devant le théâtre, on voyait que les brésiliens en pesaient toute l’importance.

Plus de photos dans l’album Rio de Janeiro

Rio de Janeiro